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L’Hôtel Astoria est bien plus qu’un palace. En achetant en 2016 le bâtiment classé de la rue Royale à Bruxelles, le groupe hôtelier Corinthia a bien compris qu’il s’agissait d’un lieu chargé d’histoire et de souvenirs. La dernière phase des travaux de rénovation a été entamée. C’est sous la bannière de Corinthia Brussels que s’ouvrira bientôt cet hôtel de luxe doté de 126 chambres.
Après une mise en sommeil de plus de 18 ans, l’hôtel Astoria de Bruxelles rouvrira ses portes cette année encore. Propriété d’une seule famille jusqu’en 2007, l’hôtel connut une longue période d’inactivité, avant d’être découvert en 2016 par le groupe maltais Corinthia Hotels, séduit par le potentiel de ce bâtiment monumental. Les équipes de rénovation travaillent d’arrache-pied pour réaliser le rêve du nouveau propriétaire : faire du Corinthia Grand Hotel Astoria Brussels un temple de l’art de vivre, tant pour les clients que pour les habitants de la capitale. « Nous invitons tout le monde à venir voir », déclare Edward Leenders, directeur général du Corinthia Brussels. « Ce lieu accueille des hôtes depuis la fin du dix-neuvième siècle. À cette époque, le concept d’hôtel n’existait pas encore. Le bâtiment d’origine a été démoli mais l’hôtel Astoria a ouvert ses portes sur ce site en 1910. C’était l’année de l’exposition universelle de Bruxelles. La légende veut que le roi Léopold II souhaitait, à cette occasion, importer dans ce palace l’ambiance de faste et d’opulence qu’il appréciait tant dans les hôtels de luxe à l’étranger. Comme les amoureux de ce passé mythique sont friands de belles histoires, nous nous proposons de publier un ouvrage qui reprendra faits et anecdotes rassemblés par trois historiens ».
Corinthia Hotels veut faire revivre le passé glorieux du bâtiment. La rénovation et la restauration sont menées avec beaucoup d’intérêt et de respect pour les détails historiques. Ces travaux sont impressionnants. « À un moment donné, nous avions une fosse de construction plus de sept mètres de profondeur pour rénover les fondations et creuser le centre d’hydrothérapie. Les éléments monumentaux du patrimoine flottaient sur une sorte de socle », explique Edward Leenders. « Structurellement c’était compliqué et en même temps beau à voir. À côté de la façade classique, nous avons construit une extension et ajouté un étage supplémentaire pour les penthouses au sommet du bâtiment. » À droite de l’entrée dans la rue Royale se trouve le Members Club, accessible sur invitation. On y organisera chaque semaine des conférences et des événements. L’objectif est de faciliter la création de réseaux. À gauche de l’entrée, le concept store de luxe présentera une gamme sans cesse renouvelée dans les domaines de la mode, de l’art, des fleurs, des bijoux,… Il ne sera pas réservé aux clients de l’hôtel.
« A dire vrai, nous proposons des produits en lien avec les chambres, les suites, les restaurants, les salles à manger privées, le spa et le bar. Nous voulons nous débarrasser de l’uniformité, car les différences se renforcent mutuellement et transforment un projet en une belle histoire. »
Le Corinthia Brussels occupera quelque 250 personnes. L’hôtel comprend 126 chambres, dont 31 suites et cinq suites signatures telles que la suite royale et les penthouses. Les surfaces vont de 30 mètres carrés jusqu’à plus de 300 mètres carrés pour les penthouses. Dans le spa de 1 200 mètres carrés, les clients trouveront une fontaine de glace, un sauna, un hammam, une piscine, des espaces de bien-être et un salon de thé. Dans la salle de sport, un entraîneur personnel sera à disposition. Le matin, la salle de bal accueillera les clients le temps du petit-déjeuner. Vous découvrirez aussi un bar, un restaurant, une brasserie et une cour-jardin de 40 places assises. Toutes ces installations ne pourront qu’augmenter l’attrait pour les séjours de longue durée et seront accessibles aux non-résidents. Bruxelles est un centre de décisions, pas très éloigné de Paris ou d’Amsterdam ; le Corinthia Brussels se positionne comme un point de chute idéal pour ceux qui voyagent souvent entre ces trois villes.
La pièce maîtresse du bâtiment est le Palm Court, le lounge surmonté d’une verrière monumentale de 11 mètres de haut qui a retrouvé sa splendeur d’antan. « Elle est identique à celle de 1910 », explique fièrement Edward Leenders. « Au fil des ans, l’étanchéité a souffert et, après la Seconde Guerre, la verrière a été remplacée par un toit en verre. Nous avons choisi de conserver l’esthétique de l’époque, combinée avec des techniques contemporaines. La verrière possède ainsi une ventilation intégrée, quasi invisible. Sous la houlette de l’architecte belge Francis Metzger, de l’Atelier MA², dont l’expérience et les connaissances sont très précieuses pour l’ensemble du projet, nous associons tradition, codes contemporains et normes de construction ultramodernes. Sans oublier la coopération avec Urban Brussels.»
Le groupe Corinthia a une prédilection pour les bâtiments historiques, ce qui explique son flair pour le potentiel de l’Astoria. La success story de Corinthia est née avec l’ouverture de son hôtel londonien situé dans un quartier atypique. « Le succès a ouvert les portes au marché du luxe et le groupe a conservé cette position », explique Edward Leenders. « Notre ambition est de développer un marché. Il s’agit donc d’attirer la clientèle fortunée à Bruxelles et de lui révéler ses nombreux atouts. D’une part, le patrimoine et la culture et d’autre part, l’art moderne et ancien. On rit souvent de moi quand j’explique que les antiquaires parisiens achètent leurs objets dans la capitale belge, qui est par ailleurs un haut-lieu de la mode et de la créativité. Sans parler du côté bon vivant. Saviez-vous que dix-sept étoiles Michelin sont concentrées à Bruxelles ? » Outre la clientèle internationale, le Corinthia Brussels souhaite attirer un maximum de Belges. « Beaucoup de personnes ont d’excellents souvenirs ici. En outre, la collaboration avec la ville se déroule admirablement et nous voulons dès lors nous ouvrir à la cité et à ses habitants. Je suis convaincu que l’on peut renforcer notre histoire authentique en impliquant le plus grand nombre de personnes et de partenaires locaux. On ne crée pas un hôtel comme celui-ci en se basant sur les directives d’un manuel d’entreprise, mais bien en se connectant au quartier et en donnant une âme au lieu. Pour la conception de l’hôtel, nous avons fait appel au partenaire habituel de Corinthia Hotels, G.A. Group. Quant au club et à la brasserie, ceux-ci seront décorés par des designers belges. »
Le palace ouvrira-t-il ses portes l’été prochain ? « Disons que ce sera en 2024. La perfection n’est pas une simple option quand on ouvre un hôtel aussi prestigieux. Tout doit être irréprochable. L’équipe se constitue petit à petit. Nous réunissons les talents pour exploiter le potentiel du lieu. Le séjour dans cet hôtel doit être une expérience inoubliable pour ceux qui franchissent ses portes. Cela fait trois ans et demi que dure le chantier. Il ne s’agit pas de n’importe quel hôtel ou investissement, c’est un projet qui requiert du dévouement à tous les échelons. Nous sommes fiers de le présenter au marché belge. » Dès l’inauguration, L’Hôtelier se fera un plaisir de visiter à nouveau le Corinthia Brussels pour plonger nos lecteurs dans l’atmosphère qui y règne.